Leur organologie les associe aux cornemuses du Centre.
Gonflée à la bouche, elle se compose d’un hautbois, avec une clef cachée par une lanterne, prolongé d’un pavillon et d’un bourdon de bras dont la particularité est une triple perce dans sa partie la plus large.
Un petit bourdon parallèle au hautbois finit l’accord.
Il se situe dans le même boîtier que le hautbois.
Le boîtier, ou empeigne, est recouvert de miroirs d’étain ou de toute autre matière noble.
Historique
La chabrette fut utilisée en Haute-Vienne, Corrèze, Dordogne et Quercy.
Les miroirs reflètent le désir d’esthétisme du fabricant et la recherche de brillance mais les formes et les dispositions choisies suggèrent toutefois une conception symbolique.
Nous avons retrouvé des formes d’étoiles, de cercles et barres verticales. D’autres sont chargées de sens : ostensoirs, soleils et croix. Les miroirs sont sertis d’étain ce qui rajoute à la richesse de l’ensemble.
L’éclat du miroir rappelle la lumière, le soleil. Les miroirs sont-ils placés aux fronts des chabrettes par superstition, comme pour nous renvoyer leur lumière mystique ?
La chabrette, comme beaucoup d’autres cornemuses du Centre, fut remplacée progressivement par la cabrette, dite parisienne parce que née à Paris de la communauté auvergnate.
Les airs joués à la chabrette sont les bourrées à trois temps, la scottish, la valse et d’autres danses plus spécifiques telles que la sautière.